Newsletter n°11 « Maintenir le lien »

Le Corona virus bouscule l’humanité depuis des mois. Il a provoqué une crise sanitaire géante. Il pose des problèmes très sérieux sur le plan économique  et sur le plan social. Il impose à un grand nombre de terriens de nouvelles façons de vivre, de s’organiser, de se déplacer, de se rencontrer. Et dans certains cas, il les empêche même d’être ensemble. La réouverture des lieux publics est un véritable casse-tête. Pour le moment, ils ne nous est toujours pas permis d’aller librement sur une plage se baigner, bronzer, jouer au volley ou faire des châteaux de sable entre amis. Les restaurants et les cinémas restent fermés. Reprendre le chemin de l’école ou du collège reste compliqué. Et la liste des impossibilités serait encore très longue si on voulait qu’elle soit complète.

Si cette histoire de virus s’éternise, à y bien réfléchir, une des choses qui risquerait d’être mise à mal, c’est le lien social. Certes, pendant le confinement, internet a permis à beaucoup d’entre nous de rester en contact avec nos proches et avec l’extérieur. Le numérique sous toutes ses formes a permis d’éviter, dans bien des cas, un total isolement. Citoyen confiné n’a pas nécessairement été synonyme d’ermite. Mais cette roue de secours technologique n’a pas remplacé le contact humain. Aujourd’hui, malgré notre liberté (presque) retrouvée, être ensemble reste difficile, limité ou impossible. Or, permettre à chacun d’entretenir ou de créer des liens sociaux, des liens amicaux, des relations humaines en tous genres semble une priorité pour le bien-être moral de tous. C’est en tout cas une question qui préoccupe l’équipe du Centre Social Nelson Mandela.

Au sommaire cette semaine :

  • Le centre social : quoi de neuf ?
  • Le masque : une nouvelle source de pollution
  • Le port du masque : paroles déconfinées
  • Le coin des artistes
  • Pour finir, une chanson

 

LE CENTRE SOCIAL : QUOI DE NEUF ?

Pour l’équipe du centre social, le casse-tête du moment, qui s’est posé dès le début du confinement, se résume aux questions : comment maintenir ce lien social qui est la raison d’être de notre structure alors que nous ne pouvons accueillir quasiment aucun public ? Comment rester en contact avec vous dans ces conditions ?

Au vu du protocole sanitaire qui est en vigueur à l’heure actuelle, inutile de vous dire que ce casse-tête est de taille.

Bien entendu, nous espérons que la fin de cette première phase de déconfinement apportera de bonnes nouvelles. Nous en serons plus à ce sujet dès le week-end prochain.

Pour le moment, si nous devions récapituler nos efforts concernant le lien que nous nous sommes efforcés de maintenir avec notre public, avec vous qui fréquentez la structure, voici ce que nous pourrions écrire :

  • Le maintien de la ligne téléphonique du centre social pour rester joignable
  • Des contacts téléphoniques réguliers avec certains d’entre vous
  • Des cours de français qui ne se sont pas interrompus et qui continuent pour une quarantaine de personnes
  • Un programme d’activités à distance proposé pour les vacances de printemps
  • Une implication centrale dans l’action municipale « Masque solidaire »
  • Une Newsletter hebdomadaire que plusieurs de vous contribuent à enrichir

Et depuis le début du déconfinement,

  • un accueil sur rendez-vous pour proposer un accompagnement administratif ou des temps d’écoute.

Nous aimerions pouvoir faire plus. Nous espérons que cela sera pour bientôt.

 

LE MASQUE : UNE NOUVELLE SOURCE DE POLLUTION

Obligatoire dans les transports, dans de nombreux commerces, le masque est devenu l’outil indispensable face à la crise du coronavirus.

Pourtant, alors que le déconfinement est désormais en cours depuis deux semaines, sur les réseaux sociaux, des photos montrant des masques abandonnés en pleine nature ou en pleine rue pullulent. Or, si jeter sa protection est un geste anodin, il n’en a pas moins des conséquences environnementales durables.

En effet, les masques chirurgicaux et FFP2 sont tous deux réalisés à partir de polypropylène, une matière qui s’apparente à du plastique. Or le polypropylène n’est pas biodégradable dans la nature, ni compostable. Ces masques peuvent donc devenir une source de pollution importante s’ils sont jetés n’importe où.

Alors, où doit-on jeter son masque ?

Voici la réponse, en vidéo, du Ministère de la Transition écologique et Solidaire : Cliquez ici

 

 

LE PORT DU MASQUE : PAROLES DECONFINEES

Le port du masque est devenu une pratique incontournable pour chacun d’entre nous depuis que l’heure du déconfinement a sonné. Son usage est plus ou moins fréquent et intensif en fonction du rythme de vie et des occupations de chacun. Et la manière dont l’utilisation de ce nouvel ustensile est vécue varie, elle aussi, selon les personnes. Preuve en est, les réponses faites par certains d’entre vous à la question :

« En deux ou trois mots ou en deux ou trois phrases, que pourriez-vous dire sur la manière dont vous vivez au quotidien l’utilisation du masque de protection ? »

Arnaud : « Ancien infirmier de réanimation Néphrologique, j’ai porté le masque à longueur de journée afin de protéger les patients d’éventuels germes qui les mettraient en péril.Le masque que je porte actuellement a une triple signification.

– Premièrement, la possibilité de sortir d’un confinement et ouvre la porte à une pseudo liberté.

– Deuxièmement, me permettre de me protéger contre ce virus et également protéger les autres personnes autour de moi.

– Et enfin, troisièmement, une ouverture à la reprise de contacts avec ma famille et mes amis.

Pour moi, le masque ne me dérange pas et au contraire me rassure quelque peu. »

Dominique : « Bâillonnée !!! Je me sens bâillonnée avec le masque. »

Emilie B. : « L’utilisation du masque, je m’y suis habituée et c’est devenu une habitude dès que je sors ou que je travaille. Mais c’est contraignant à porter surtout en forte chaleur !!! »

Emilie S. : « Pour moi le masque de protection ne me gêne pas. Le seul problème c’est avec mes lunettes. Soit j’ai de la buée, soit mes lunettes tombent tout le temps. Sinon, ça ne me dérange pas de le porter. »

Halime : « Concernant le masque, je dirais que c’est contraignant, étouffant mais nécessaire. »

Janine : « Ce masque n’est pas facile à garder mais s’il nous protège, il faudra l’accepter. La ceinture de sécurité était très mal acceptée aussi et pourtant elle a sauvé des vies. On pourrait y faire de beaux dessins pour être regardé d’un autre œil !!!

Jean-Pierre : « Je le mets régulièrement car je pense que c’est nécessaire. Je crains plus de la deuxième vague que de la première. »

Jocelyne : « Le port du masque est pour moi une atteinte à ma liberté et me freine dans mon envie de sortir. Je trouve cela très inconfortable mais il fait partie des gestes barrières pour le bien de tout le monde…. »

Lucette : « Le port du masque est utile car il nous protège mutuellement, mais il est difficile de marcher avec surtout quand il fait chaud. Ca procure de la buée sur les lunettes quand on en porte et moi je sue beaucoup plus avec.

D’autre part on ne comprend pas toujours ce que dit la personne avec qui on discute puisqu’il y a la distanciation en plus. Sinon on ne voit plus les beaux sourires. On les imagine dans les yeux seulement. Par contre on voit moins la mauvaise image que l’on donne si l’on n’est pas content et encore moins la colère. Ca c’est bien.

Voila mon appréciation avec ce masque. Vivement que cela soit fini. Ce sera plus agréable de se promener et de pouvoir rencontrer les autres sans problème. »

Maria : « En ce qui me concerne, je suis pour à cent pour cent. Les personnes ne respectent pas toujours les gestes barrières. A part le fait qu’il tient chaud. La respiration est confinée dans cet  « espace » réduit. C’est difficile. J’imagine que les personnes qui doivent le porter toute la journée doivent saturer.

A l’heure d’aujourd’hui, cela évite la mort et d’être « entubé » avec les conséquences que cela entraîne : parler avec un tube, perte de poids de 20 kg et à la sortie, rééducation. Je pense que le port du masque aurait du être mis en place dès le début de la crise. Pour les personnes qui ont des problèmes respiratoires et cardiaques, c’est encore pire.

Dès que je n’ai personne à proximité, je l’enlève. En plus, il en faudrait au moins deux par personnes lavables 20 fois pour pouvoir les changer. Ha ! J’oubliais. On a du mal à s’entendre. Il faut parler fort ou se répéter. »

Marie-Françoise : « C’est une contrainte physique plutôt gênante : souvent on a de la buée sur les lunettes. Mais porter le masque est tellement nécessaire que j’envisage de le mettre en cas d’autres épidémies (genre grippe) même au de-là du déconfinement total de la Covid 19.

On dit que les asiatiques nous copient dans beaucoup de domaines, on va les copier pour le port des masques.»

Marie-Claude : « Je suis contente du déconfinement car être restée seule à la maison, ça a été dure. Maintenant, je sors avec mon masque. C’est pour notre protection et celle des autres. Et puis c’est mieux de pouvoir sortir de la maison,, de se promener avec ce beau temps, d’aller dans les bois ou à la campagne. Même si porter un masque ça a des inconvénients. On transpire plus par exemple. »

Marie-Christine : « Je n’ai pas attendu les mesures du début du dé- confinement pour sortir en me protégeant car étant un sujet à risque j’ai trouvé qu’il était normal de se  protéger soi- même et son entourage même si c’est difficile à supporter avec la chaleur. »

Marie-Denis : « Étant en confinement chez moi, je ne porte mon masque de protection que quand je vais à l’extérieur et donc  en contact avec un public, ou en famille.
Je me sens rassurée lorsque je porte ces rares masques FFp3 réutilisables que j’ai eu la chance d’obtenir d’un proche hypocondriaque, avant le début du confinement en France.
J’avoue que quel que soit le masque de protection, la respiration devient moins aisée, le port de lunettes pas évident et faire du sport pas facile dans l’effort. Mais ce ne sont que des petits détails face à cette virulente pandémie.
Autre chose positive. Le masque, seule alternative avec les gestes barrières pour juguler le développement de la contamination, fait également office de bâillon qui supprime le grignotage de réconfort à l’extérieur. Plus précisément on achète une friandise en oubliant qu’on n’a pas accès à sa bouche. »

Melouka : « Le masque, c’est une protection pour nous. On doit le mettre pour éviter la contamination. »

Mireille : « Sachant que c’est la meilleure protection, je supporte bien le masque lorsqu’il y a du monde  (magasins). Dans la rue, je le retire plus facilement en gardant mes distances, car ça tient très chaud !!

J’avais écrit quelques avantages humoristiques à porter un masque :

1 – on paraît plus jeunes, les rides étant cachées.

2- on peut manger de l’ail 

3- économie de rouge à lèvres

4- on peut passer incognito !! »

Naïm : « Me concernant, je le porte (ma fille aussi) dans les lieux publics. Par exemple, dans les centres commerciaux, les pharmacies, cabinets médicaux, et autres lieux (comme ma boulangerie par exemple qui en oblige le port). Sans oublier évidemment que le masque sert aussi à garder le moral et éviter une certaine peur qui peut parfois être pire que le virus en lui-même.

D’ailleurs, le confinement nous a aussi servi (à ma fille et à moi) à prendre le temps que parfois nous n’avons pas. Et pendant ce temps libre en dehors évidemment des devoirs scolaires et autres activités du quotidien, nous avons fait des ateliers de fabrication de masques avec du fil, des aiguilles et des tissus de toutes sortes.

En tous cas, le masque est pour moi une barrière médicale mais aussi un principe de respect des autres.

Nicole B. : « Si le masque « nous protège », le porter tous les jours est très inconfortable, la chaleur y est incommodante. Hier une personne m’a dit bonjour et quelques mots, je ne l’ai pas reconnue. Et puis ça ne fait que renforcer l’insociabilité. »

Nicole : « Le port du masque est bien sûr une contrainte mais je préfère ça à l’obligation de remplir un papier pour avoir l’autorisation de sortir mon chien. Mais je veux dire que je déplore très vivement l’arrivée tardive des masques. »

Rym : « Personnellement, je suis toujours confinée. Du coup, je ne sais pas quoi dire. Je n’ai pas d’expérience du port du masque pour le moment. Pour moi, c’est trop tôt pour le déconfinement. »

Sakina : « Je porte un masque de protection quand je sors de la maison. Je pense que c’est obligatoire de mettre le masque dans les lieux publics. Je change souvent de masque. Porter le masque, c’est ne pas risquer sa vie. »

Stanley : « Répondre à cette question succinctement est très difficile. Surtout en deux ou trois mots et même en deux ou trois phrases.

En deux mots : dur, dur.

En trois : dur mais nécessaire.

 (Je plaisante !)

Pour moi vivre au quotidien avec le masque est un acte citoyen qui rassure , qui protège mutuellement , qui considère son prochain , c’est un peu gênant mais pas insurmontable quand on me réplique qu’on ne peux pas respirer ! Comme il est dit dans la chanson « C’est extra » : c’est un mal qui vous fait du bien ! 

Il ne faut pas oublier qu’on est censé ne pas le porter au quotidien justement.

 

LE COIN DES ARTISTES

Avant sa fermeture en mars dernier, le centre social organisait régulièrement des expositions pour mettre en valeur la créativité et le talent de certains d’entre vous.

Aujourd’hui, cette mise à l’honneur continue à travers la Newsletter hebdomadaire.

Si vous avez envie de participer, c’est très simple : contactez-nous.

 

  • Cette semaine ce sont des aquarelles peintes par Nicole que vous pouvez découvrir.

Voici ce qu’elle nous a confié concernant cette technique de peinture :

« L’aquarelle est venue après avoir peint avec de la peinture sur soie. J’ai aimé le fait que la soie étant plus ou moins humide selon ce que l’on souhaite obtenir, il faut aller vite pour ne pas faire d’auréole. Et j’aime cette spontanéité ou seule l’émotion et les sensations du moment priment

Il en est de même avec l’aquarelle, on travaille selon des degrés d’humidité. Et tout est sensation, ressenti, spontanéité, on n’a pas le droit à l’erreur car là aussi des auréoles. Ce sont les émotions du moment qui dictent ce que tu vas faire, de l’instantané.et il faut être rapide.

J’ai toujours été incapable de peindre à l’huile ou l’acrylique où pourtant on peut repasser une couche de peinture et recommencer. Ce que j’aime c’est qu’il y a beaucoup moins de calcul dans l’aquarelle.»

  • Cliquez sur la photo pour l’agrandir
  • Puis pour zoomer : appuyez simultanément sur les touches “Ctrl” et +

POUR FINIR, UNE CHANSON

Les chansons accompagnent notre quotidien. On les écoute. On les aime un peu, beaucoup, passionnément. Alors pourquoi ne pas utiliser cette Newsletter pour que ceux qui le veulent puissent présenter une de leurs chansons préférées ?

Le principe de cette rubrique pourrait être le suivant :

  • un titre de chanson
  • le nom de son auteur
  • quelques mots pour dire d’où elle vient, quand elle a été écrite …etc
  • quelques mots supplémentaires pour dire –si on le souhaite – pourquoi on l’aime tant
  • et pour finir, l’essentiel, un lien YouTube (ou autre) pour donner accès à tous à l’interprétation de cette chanson que l’on aime et pour la partager largement.

 

Grâce à Stanley, qui a accepté de prendre le risque de la première fois, voici ce que cette proposition pourrait concrètement donner :

« Voici la chanson qui me tient a (et au cœur) : 

L’Absence de Franck Michaël 

Nom de naissance : Franco GABELLI –  né en 1947 à Parme en Italie.

À l’âge de trois ans, Franco quitte l’Italie avec sa famille pour grandir en Belgique à Seraing dans la province de Liège.

Officier de l’Ordre de la Couronne du Royaume de Belgique (2004).

Paru début 1997, son album Toutes les femmes sont belles est un succès populaire tant en France qu’en Belgique.

Dans son dernier album La saint amour  paru en 2017, qui est un texte mis en musique  sur le titre célèbre et très connu de la valse n°2 de Dimitri Chostakovitch ; une chanson loin de son style populaire m’a  interpelé. Son titre : « L’Absence ».

 

Cette chanson est composée pour sa maman.

Beaucoup de personnes se retrouvent dans ce texte.

Qui n’a pas perdu une personne chère ? (parents, famille, amis,) ….. pour ma part, j’ai composé une chanson sur ce sujet qui s’appelle  Le monument aux aïeux.

C’est pourquoi ce texte me touche profondément. »

  • Pour écouter la chanson par Franck Michaël, cliquez ici.

 

Mais, surprise, Stanley a également eu envie d’interpréter personnellement cette chanson. Alors, écoutons-le :

THE END

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1 réponse

  1. hds dit :

    Merci à Stan,pour son interprétation personnelle, il m’a permis de découvrir cette chanson l’Absence,que je ne connaissais pas. Amicalement, E.

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