Newsletter n° 13 « Croisons les doigts »

La deuxième phase de déconfinement rime avec plus de liberté, plus de souplesse dans l’organisation de notre vie quotidienne. Les indicateurs qui servent à suivre l’évolution de l’épidémie semblent se parer de la belle couleur de l’espoir, le vert. On pourrait presque recommencer à voir la vie en rose. Oui mais, l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, s’avère moins enthousiaste dans ses déclarations plutôt noires. Selon elle, le virus continue sa conquête planétaire et infecte encore les populations de nombreux pays. Oui mais notre gouvernement se montre confiant. La preuve, il souhaiterait interrompre l’état d’urgence sanitaire dès le 10 juillet. De nombreuses personnes, compétentes en la matière (on l’espère du moins), réclament  même l’assouplissement du protocole sanitaire dans les établissements scolaires. Autrement dit, à en croire ce chassé-croisé d’informations, localement le ciel est bleu tandis que dans d’autres contrées il reste gris et menaçant. Alors, pour le moment, restons patients, restons prudents mais croisons les doigts avec optimisme pour que l’été tout proche arbore les belles et  joyeuses couleurs de l’arc-en-ciel.

 

Au sommaire cette semaine :

  • Le centre social : quoi de neuf ? : L’été arrive
  • Des nouvelles des cours de français : Idées pour l’Après (suite)
  • Culture du cœur  /  #Allôlartiste : Ca continue avec deux nouveautés
  • « Coccinelles, Abeilles & Compagnie » : Une visite luxuriante + une chanson
  • Le coin des artistes : Pastel
  • Pour finir, une chanson….. ou deux

 

LE CENTRE SOCIAL : QUOI DE NEUF ?

 

Depuis, la semaine dernière, l’Equipe du centre social a retrouvé le sourire. La raison en est simple : elle peut de nouveau vous accueillir tous les jours, de 14h à 17h30.

Et elle se réjouit à l’avance de vous revoir, de discuter avec vous, de reprendre contact. Alors elle sourit, l’Equipe.

Evidemment, elle reste également disponible si vous avez besoin d’un accompagnement administratif. A ce sujet, pour des questions d’organisation, il est  préférable de prendre un rendez-vous en appelant au 01 69 25 40 20

Mais à part sourire du plaisir d’être à nouveau dans ses locaux, de l’éventualité de votre visite que fait-t-elle donc l’Equipe ?

  • Elle continue à maintenir le lien en téléphonant à certains d’entre vous et en rédigeant cette Newsletter.
  • Elle essaie de remettre un peu de vie dans la structure qui reste bien silencieuse en votre absence en organisant « La Première Expo d’après » ; histoire de vous donner envie de venir même si pour le moment le programme d’activité reste inexistant ou presque (comme vous le savez déjà, les cours de français continuent et le collectif de jardiniers bichonne son petit coin de paradis).

« La Première Expo d’après » regroupe une grande partie des créations réalisées pendant le confinement.. Vous avez peut-être déjà vu les photos de ces peintures, dessins, mosaïques etc dans certaines Newsletters. Alors, passez voir les originaux, ça vaut vraiment le coup d’oeil. Dès lundi, ce sera possible ; tous les jours, de 14h à 17h30.

  • Enfin, l’Equipe, tout en souriant, travaille d’arrache pied pour préparer l’été. Quel sera le programme ? Il est un brin trop tôt pour vous le dire. Des incertitudes planent encore sur les conditions de regroupement et d’organisation des activités collectives. Mais il y a des raisons d’être optimiste. Alors en attendant les annonces que le gouvernement doit faire le 22 juin concernant la troisième phase de déconfinement, l’Equipe sourit.

 

DES NOUVELLES DES COURS DE FRANÇAIS

 

Dans la Newsletter de la semaine dernière, vous avez pu lire un premier ensemble de réponses que les apprenants des cours de français avaient donné aux questions suivantes :

 Quelle réouverture imaginée en tenant compte de la contrainte d’un protocole sanitaire très stricte ?

  • Quelles activités vont pouvoir reprendre ?
  • Quelles sont celles qu’il va falloir complètement réinventer ?
  • Comment vous associer à cette reconstruction, vous qui fréquentez la structure, vous qui attendez impatiemment de pouvoir y revenir ?

Voici de nouvelles suggestions, idées ou pistes d’organisation que nous proposent Melouka, Rym, Rabiaa et Zineb toujours à partir des mêmes interrogations. Paolo, quant à lui, décrit sa fabrication d’une maquette de pont avec des éléments de récupération.

 

MELOUKA

Aujourd’hui, après le déconfinement, je vois que la situation est encore dangereuse. On ne peut pas reprendre tout de suite. Il faut faire attention, prendre les choses au sérieux : respecter la distance, utiliser le gel et … garder le moral et beaucoup de patience.

Pour l’instant, la réouverture me semble impossible parce qu’il y a beaucoup  d’élèves qui prennent des cours de français, et il  y a aussi les personnes qui viennent pour d’autres activités, plus les bénévoles. Il y a donc beaucoup de monde !

Il vaut mieux continuer à distance pour  éviter la contamination et redémarrer  dès que ce sera possible.

————————

RYM

Depuis le 17 février et jusqu’au  11 mai, nous avons été confinés et depuis on se pose la question : comment se protéger ? Et c’est quand le déconfinement et comment se déconfiner ? On a subi une lourde épreuve qui nous a marqués. Être privé de sortie et privé de nos familles, de nos proches, ça a été dur.

J’imagine le déconfinement par étapes ; on commence par les structures les plus importantes comme les administrations  et les médecins  puis les magasins car c’est moins important.

Il faut respecter le protocole sanitaire en utilisant tous les jours un masque et en se lavant les mains régulièrement et que ce soit une habitude pour plusieurs semaines ou même plusieurs mois parce que c’est un déconfinement économique plus que sanitaire.

Quelles activités vont pouvoir reprendre ?

Toutes les activités sont excellentes, le choix est difficile. Je pense que le centre social peut commencer les activités avec des adultes dans un  premier temps et ensuite avec les petits. On divise les groupes en deux par mesure de sécurité, soit on programme  les deux groupes sur le nombre de jours de la semaine, ou bien sur le nombre des heures.

Quelle sont celles qu’il va falloir complètement réinventer ?

Il faudrait :

Un atelier d’information et d’écoute car je pense que tout le monde veut parler et raconter ses expériences, comprendre et être conseillé.

Faire des sorties pour profiter du soleil dans un meilleur cadre car c’est rassurant.

———————————-

RABIAA

Ce n’est pas facile de parler de la réouverture du centre social, compte tenu de la situation actuelle. On ne peut pas imaginer ce qui pourra arriver dans un mois ou jusqu’au début de l’année. Un vaccin sera peut-être trouvé ou bien le virus disparaîtra et nous reprendrons notre vie normale. Sinon il faut rester optimiste. Aujourd’hui, ce n’est pas la même chose que le 16 mars, le début du confinement : les écoles et les autres institutions reprennent peu à peu et aussi le centre social.

Pour moi, à la rentrée, on peut reprendre les cours de français par groupe de six à huit personnes, deux jours pour chaque groupe, bien sûr avec nos masques et on garde la distance minimale. En même temps, on continue notre programme à distance. Et pour les autres ateliers, ce sera aussi par rendez-vous et par groupe de six personnes.

Gardons les mesures de sécurité !

————————————–

ZINEB

Après trois mois de vie avec la nouvelle épidémie de covid-19, nous sommes habitués  à vivre avec des conditions strictes et des contraintes sanitaires.

Pour permettre la réouverture du centre social dans des conditions optimales, il faut s’adapter et changer d’abord les comportements, ensuite la communication interne et externe de ce dernier. Comme dans tous les établissements publics, la priorité est de faire appliquer les gestes barrières et d’éviter les contacts physiques entre les personnes.

En effet, chaque personne doit pouvoir faire son travail sans se déplacer en utilisant l’internet. Il faut favoriser le télétravail, éviter d’utiliser la salle à manger, supprimer la fontaine à eau, prévoir la désinfection des toilettes à chaque utilisation, et bien évidemment avoir à disposition du gel hydro-alcoolique à l’entrée du centre. Il faut prévoir l’obligation de porter un masque pour tout le monde, diminuer le nombre de personnes à l’accueil, laisser les portes du centre ouvertes le plus longtemps possible, et aérer les salles plusieurs fois par jour.

En ce qui concerne les activités du centre, avec une bonne organisation, le centre peut garder toutes ses activités, en favorisant les activités en plein air et surtout par ce beau temps. En plus, le centre a déjà cette expérience d’organiser plusieurs groupes de cinq à dix personnes pour chaque activité répartie dans les différents jours de la semaine pour faciliter l’application des gestes barrières.

Relativement aux cours de français, pour continuer cette importante tâche du centre, la solution est de répartir chaque groupe et de diminuer les jours d’apprentissage pour que chaque groupe puisse avoir au moins quatre heures de cours par semaine, de supprimer bien sûr la pause pour éviter les contacts et gagner du temps, renforcer les exercices à la maison pour laisser juste la correction et le cours en groupe. En ce qui concerne le cours d’oral du vendredi, il serait judicieux de le faire un vendredi sur deux avec moins de groupes  à la fois.

Il y a beaucoup de solutions et plusieurs aides à appliquer pour une meilleure réouverture du centre sans supprimer ses activités habituelles et vivre avec la pandémie sans prendre de risque. C’est l’occasion de changer un peu la routine de travail.

Après tout, on espère bien la disparition complète de ce virus ou bien la découverte d’un traitement dans les plus proches délais.                

———————————–

PAOLO

Le Pont

Ce pont était un peu plus compliqué à faire que les modèles précédents. D’abord parce qu’il est grand, puis j’ai dû utiliser plus de matériel et trouver une idée pour garder tout plus ou moins au même niveau. J’ai utilisé quelques morceaux de bois cylindriques pour faire les piliers, que j’ai attachés avec des vis au début et puis comme je ne pensais pas que ce serait correct, j’ai fini par utiliser de la colle chaude. J’ai utilisé deux morceaux de corde fine, pour essayer d’imiter les câbles de soutien du pont, la route a été faite avec de petits bâtons collés. J’ai fait trois bateaux et deux panneaux de signalisation (interdit de conduire à plus de cinquante km/h), ce qui était un casse-tête à faire, parce qu’ils sont petits. Puis j’ai peint les bateaux, le pont et la base du pont en bleu pour imiter la mer. En fin de compte, j’ai collé quelques voitures sur le pont qui a deux pistes, collé les bateaux et collé quelques lumières sur le pont. Il a fallu beaucoup de travail et il m’a fallu beaucoup de temps pour le faire,  mais j’ai été très heureux avec le résultat final, et fier. Quand j’ai allumé les lumières dans l’obscurité, c’était un beau spectacle. Je commence à me demander quel est le prochain modèle que je vais faire. Tous ces modèles que je vais donner au Centre Social, afin que tout le monde puisse voir comment nous pouvons nous occuper dans une situation comme celle-ci alors que je ne peux pas quitter la maison. Si quelqu’un a une idée pour un modèle, peut-il me le dire que je puisse voir s’il est possible de le faire.                           

 

CULTURE DU CŒUR : #Allôlartiste

 

 

 

Dans la dernière Newsletter, vous a été présenté le dispositif original intitulé #Allôlartiste  mis en place par l’Association Culture du Cœur durant le confinement.

 

Deux nouvelles à son sujet :

  • #Allôlartiste va être maintenu jusqu’à la fin du mois d’août
  • #Allôlartiste  lance un appel à participation.

Si vous souhaitez, dans le cadre de ce dispositif, vous-même lire un conte ou une histoire, dire un poème ou chanter, c’est possible. Il vous suffit d’appeler le Centre social (01 69 40 20). Nous vous mettrons en contact avec la personne en charge de la programmation pour Culture du Cœur.

Mais vous pouvez tout simplement continuer à rester auditrice ou auditeur. Vous trouverez le

programme du mois de juin en cliquant ici

 

Pour ceux qui ne connaîtraient pas les détails de cette proposition artistique, voici un petit rappel de son fonctionnement qui est très simple :

  • Vous composez un numéro de téléphone non surtaxé (04 37 21 31 37)
  • vous vous retrouvez en ligne, en direct et collectivement, avec un artiste
  • vous n’avez plus qu’à écouter l’histoire, le conte, la saynète de théâtre, la chanson proposée
  • Aucune inscription n’est nécessaire, il vous suffit d’appeler à l’heure précise.
  • Du lundi au vendredi, chaque jour, trois créneaux horaires sont proposés : 11h – 17h – 19h.

 

Pour vous donner envie, voici, en détail le programme du jeudi 11 juin :

 

 

Et pour connaître le programme des autres jours, cliquez ici

 

Si vous avez besoin d’en savoir plus, n’oubliez pas que vous pouvez appeler

la souriante équipe du centre social : 01 69 25 40 20.

 

 

« COCCINELLES, ABEILLES ET COMPAGNIES »

 

Après les photos ensoleillées et aux couleurs printanières de la semaine passée, voici une luxuriante visite animée du jardin partagé agrémentée des commentaires drolatiques de Jean-Pierre, l’un des jardiniers émérites du collectif « Coccinelles, Abeilles et Compagnies ».

 

Pour visiter le Jardin partagé avec Jean-Pierre cliquez ici

 

Et en bonus, une chanson originale.

Celle des jardiniers.

Composée spécialement pour l’anniversaire des 30 ans du Centre Social Nelson Mandela.

En novembre 2018.

Sur l’initiative de Jean-Pierre (le même que celui des commentaires de la vidéo).

Sur la musique de la chanson de Patrick Fiori et Soprano « Chez nous »

Chanson très joliment interprété et enregistré par Stanley la semaine dernière (qui n’a jamais mis les pieds au jardin partagé mais qui adore chanter).

Cette chanson vous donnera un aperçu assez précis de l’ambiance, de l’humeur qui règne dans ce très sympathique potager fleuri.

 

LE COIN DES ARTISTES

Avant sa fermeture en mars dernier, le centre social organisait régulièrement des expositions pour mettre en valeur la créativité et le talent de certains d’entre vous.

Aujourd’hui, cette mise à l’honneur continue à travers la Newsletter hebdomadaire.

Si vous avez envie de participer, c’est très simple : contactez-nous.

————————————–

Nicole nous parle de son goût pour le pastel, qui vient s’ajouter à celui qu’elle a pour l’aquarelle (voir Newsletter n°11).

« En ce qui concerne le pastel, là c’est encore autre chose que l’aquarelle. Tu utilises des craies ou des crayons pour certains contours et ces craies, tu les étales avec les doigts. Il y a dans cela quelque chose de sensuel et, comme avec l’aquarelle, tu joues avec des nuances infimes pour créer des modelés.

Mais je souligne que j’ai toujours été incapable de peindre à l’huile ou à l’acrylique où, pourtant, on peut repasser une couche de peinture et recommencer. Ce que j’aime, c’est qu’il y a beaucoup moins de calcul dans l’aquarelle et le pastel. »

  • Cliquez sur la photo pour l’agrandir
  • Puis pour zoomer : appuyez simultanément sur les touches “Ctrl” et +

POUR FINIR, UNE CHANSON……. OU DEUX

Les chansons accompagnent notre quotidien. On les écoute. On les aime un peu, beaucoup, passionnément. Alors pourquoi ne pas utiliser cette Newsletter pour que ceux qui le veulent puissent présenter une de leurs chansons préférées ?

Le principe de cette rubrique pourrait être le suivant :

  • un titre de chanson
  • le nom de son auteur
  • quelques mots pour dire d’où elle vient, quand elle a été écrite …etc
  • quelques mots supplémentaires pour dire –si on le souhaite – pourquoi on l’aime tant
  • et pour finir, l’essentiel, un lien Youtube (ou autre) pour donner accès à tous à l’interprétation de cette chanson que l’on aime et pour la partager largement.

—————————–

Stanley (celui-là même qui a enregistré la chanson des jardiniers) a eu envie de nous faire découvrir un auteur et deux chansons :

« Pour continuer ces pages musicales,  je vais vous rappeler un chanteur qui était lui aussi italien comme Frank Michaël  (voir Newsletter n°11).

Il s’agit de Salvatore  Adamo,.

Il est né le 1er novembre 1943 à Cosimo en Sicile.

Il débute sa carrière en 1963.

Si je vous parle de lui, c’est parce qu’il a bercé mon adolescence romantique. Je me souviens précisément d’une soirée de Noel avec mon cousin….guitariste lui aussi. Nous nous échangions nos plus belles mélodies.

Celles qui m’enflammaient avaient pour titre « Dans le vert de ses yeux » et « Une mèche de cheveux ».

C’était aussi l’époque de « Tombe la neige », «Vous permettez Monsieur » ou  « Mes mains sur tes hanches ».

 

Voici la chanson «Une mèche de cheveux » interprétée par Stanley

 

 

 Mais c’est surtout la chanson « Inch’Allah » dont je voulais vous parler.

Au cours d’une tournée internationale à Beyrouth puis à Téhéran, Adamo chante devant Farah Diba.

C’est en 1966, quelques mois avant la Guerre des six jours, qu’il compose  « Inch’allah » sur une mélodie orientale.

Chanson pacifique pro-israélienne, il se rend compte que les pays arabes, le Liban en tête, interdisent sa diffusion.

Que faire ? Sinon de modifier son texte d’une façon diplomatique.

Deux passages, en particulier font bondir les tenants de la cause palestinienne : « Dieu de l’enfer ou dieu du ciel…../sur cette terre d’Israël » (qui sera remplacé par : « Dieu de l’enfer ou Dieu du ciel /
Toi qui te trouves où bon te semble
 ») et le dernier couplet qui sera complètement réécrit. Lorsque la guerre éclate en juin 1967, il apprend que son plaidoyer pour la paix au Moyen Orient est devenu l’hymne de Tsahal. « J’ai commencé à avoir peur quand on m’a dit que les soldats Israéliens la chantaient».

C’est ainsi que :

 

 

 

 

devient,

 

 

 

Trente-sept ans plus tard, il écrit une nouvelle chanson plus mesurée dans son texte. « Mon douloureux Orient / vivre en paix si ce n’est en frères ». C’est dans un pays Arabe, en Tunisie,  qu’il a chanté son nouveau texte. « Les gens applaudissaient à certains mots pendant la chanson. J’ai voulu dire qu’il est temps que ces deux peuples vivent en paix » dit-il. Mais applaudissements ou non Adamo reste interdit de récital au Liban bien qu’il ait reçu lors du 52ème congrès à Toulouse, en 2010, le Grand Prix International de Poésie Francophone pour l’ensemble de son œuvre.

Pour écouter « Inch’Allah » chantée par Adamo, cliquez ici

THE END

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Aller au contenu principal