Newsletter n°8 : « Déconfinés. Oui. Mais… »

Le 11 mai prochain, normalement, nous devrions retrouver une certaine liberté. Une liberté de mouvement. Une liberté de déplacement. Enfin ! Oui.  Mais cette fin d’assignation à résidence n’est que le commencement d’une nouvelle étape de ce moment si particulier, si compliqué que nous traversons ensemble depuis plusieurs semaines. Une étape qui reste flou sur bien des points, qui appelle une multitude de questions.

Cette nouvelle Newsletter de Confinement, la huitième, va donc parler, de près ou d’un peu plus loin, de ce Déconfinement prochain.

Au sommaire,

  • un rappel concernant les modalités du déconfinement
  • un point sur l’opération Masques Solidaires pilotée par le centre social
  • des nouvelles des cours de français qui continuent malgré tout

et pour clore le tout,

  • des Paroles puis des Créations déconfinées que certains d’entre vous nous ont confiées.

 

Bonne lecture à toutes et à tous.

L’Equipe du centre social


DECONFINEMENT MODE D’EMPLOI

 

Depuis la présentation, mardi dernier, du plan de déconfinement imaginé par le gouvernement, les médias en reprennent les différents points. Difficile donc de ne pas être informé.

Cependant, une présentation simple et synthétique de ce qui sera possible de faire ou de ne pas faire à partir du 11 mai peut s’avérer utile. Voici donc un récapitulatif des mesures prises et valables jusqu’au 2 juin :

Cependant, l’organisation de la vie quotidienne devrait être différente selon qu’on se trouve dans un département classé vert – circulation du virus faible – ou classé rouge – circulation du virus élevée.

Et c’est jeudi 7 mai au soir, pour chaque département, que nous devrions savoir la couleur qui sera prise en compte pour le déconfinement.

Si vous souhaitez voir l’infographie publié par le gouvernement listant les activités qui seront possibles à partir du 11 mai pour chaque département en fonction de sa couleur vous pouvez  :

  • cliquer ICI (puis faire un clic du droit pour pouvoir afficher l’image puis zoomer)
  • ou cliquer ICI (puis cliquer en bas de page sur « Ensemble des mesures sur la vie quotidienne »)

 

Quoi qu’il en soit et quelque soit la couleur du département de l’Essonne, nous devrions donc pouvoir bientôt circuler plus librement (dans un rayon de 100 km). Il est cependant impératif de garder à l’esprit, qu’en toute circonstance, il nous faudra appliquer les gestes barrières et respecter une distanciation physique d’un mètre minimum. C’est la condition pour que ce déconfinement tant attendu soit une réussite et nous conduise vers des jours meilleurs.

Voici quelques rappels concernant les désormais incontournables gestes barrières  :

 

  • pour les plus grands

  • Pour les plus jeunes (et en un peu plus rigolo)
  • Et pour les plus petits,

pour qui ces histoires de corona virus et de gestes barrières ne sont peut-être pas si faciles à comprendre, voici deux vidéos. Elles proposes des explications simples et claires.

« Les gestes barrières expliqués aux enfants »  (2 minutes) : Cliquez ici

« Le corona virus expliqué aux plus petits » (3 minutes) : Cliquez ici

 


HAUT LES MASQUES

 

L’autre élément incontournable qui, à partir du 11 mai, va appartenir à notre quotidien, c’est le masque. Pas celui de carnaval. Ni celui d’Halloween. Mais le masque de protection. Là encore, son utilisation systématique, dans certaines circonstances, sera un gage de réussite pour cette étape de déconfinement.

La semaine dernière, la Newsletter N°7 lui était en grande partie consacrée. Vous pouvez donc vous y référer si vous souhaitez en savoir plus sur la fabrication de masques aux normes AFNOR.

Et si vous avez lu cette précédente Newsletter vous savez que depuis la semaine du 13 avril, une chaîne de solidarité de fabrication artisanale de masques en tissus s’est mise en place à Saint-Michel-sur-Orge. Des kits de matériel sont préparés et distribués par des agents de la ville volontaires. Et des couturières et couturiers bénévoles fabriquent, chez eux, des masques aux normes AFNOR pour la population saint-michelloise la plus fragile.

 

Voici un retour en chiffres sur cette opération

Au 30 avril, les forces vives se répartissaient comme suit :

  • 1 agent volontaire qui réceptionne les mails, répond et appelle les habitants bénévoles.
  • 5 agents volontaires pour la découpe du tissu et la création de kits.
  • 4 agents volontaires pour la livraison des kits et la récupération des masques fabriqués.
  • 72 couturières et couturiers bénévoles impliqués

Et grâce à eux :

  • 7 livraisons à domicile effectuées.
  • 89 kits distribués soit 850 masques. 
  • 570 masques reçus, passés en machine et prêts à être mis dans des pochettes pour une distribution aux habitants les plus fragiles.
  • 100 masques (sur les 570) remis au Service Maintien à domicile de la ville.

Sans compter, nous confie Tiffany :

« Un accueil chaleureux des habitants bénévoles lors de la livraison des kits.

Des échanges nombreux autour de leurs astuces et techniques de couture.

Des sourires incalculables tout au long des livraisons. »

 

Merci également aux nombreux donateurs de la matière première : le tissu !

 

C’est ce qui s’appelle,en quatre mots, un très beau succès.

 


ET QUID DES COURS DE FRANÇAIS ?

 

La newsletter N°4 avait témoigné en textes et en images de la superbe dynamique mise en place pour que les cours continuent malgré la situation de confinement.

Aujourd’hui, cette envie d’apprentissage perdure.

En effet, les cours de français continuent à distance pour 35 apprenants de 8 niveaux différents.

Pour mémoire, ces cours consistent, d’un côté, en la sélection et l’envoi de leçons et d’exercices aux différents groupes d’apprenants par la coordinatrice linguistique.

Puis les apprenants les lui retournent une fois terminés.

La formatrice en corrige une partie, l’autre est assurée par les formateurs volontaires qui renvoient leur correction à la coordinatrice.

Enfin, cette dernière les adresse aux apprenants.

Ce système exigeant permet à la coordinatrice linguistique de suivre au mieux les apprenants et leur progression et ainsi de poursuivre les envois.

D’un autre côté, pour ne pas rompre l’entrée dans la lecture ou l’écriture de certains apprenants volontaires, l’apprentissage peut se dérouler via whatsapp ou skype :

Un apprenant et une bénévole se connectent tous les jours ou 3 fois par semaine selon les disponibilités des uns et des autres. Le programme est défini par la coordinatrice. A chaque séance, le bénévole lui adresse un résumé du cours.

Enfin, pour l’autre moitié des étudiants inscrits mais qui ne peut bénéficier de ce système d’apprentissage pour diverses raisons, la coordinatrice lui téléphone très régulièrement pour prendre des nouvelles, échanger et pour garder le contact.

Nouveauté :

A la demande d’une apprenante, des cours de conversation à distance vont être programmés pour deux ou trois personnes.

On s’adapte, on s’adapte !

Abou a souhaité faire part de son expérience … toute nouvelle pour lui :

« Bonjour, je m’appelle Abou. Avant le confinement, j’étais inscrit aux cours de français du centre social Nelson Mandela de Saint-Michel-sur-Orge, où j’apprenais à lire et à écrire. Depuis quelques temps, je fais ces cours par whatsapp avec Maguy., une bénévole. Ca m’aide beaucoup, je m’améliore de plus en plus !

Merci à vous (smiley 2 mains qui se joignent) »

 


PAROLES DECONFINEES

 

L’idée de cette nouvelle étape souhaitée, inévitable ne s’avère simple pour personne. Elle suscite des sentiments, des réflexions contrastées. Preuve en est, à la question « qu’est-ce que représente pour vous le Déconfinement annoncé pour le 11 mai prochain ? » voici les réponses faites par certains d’entre vous :

Adyl : « C’est génial. Je peux reprendre l’école. »

Armelle : « Mettre la machine à coudre au repos bien mérité ! » 

Arnaud : « Pour moi c’est trop tôt…! Cela va amener une nouvelle vague de contamination…  »

Boitel : « Très inquiet pour la rentrée des enfants et la reprise des activités et surtout pour les spectacles et expositions »

Bouchra : « Pour moi le déconfinement c’est un risque et un danger. »

Camil : « Pourquoi pas mais d’une façon progressive. »

Cherifa : « Ce déconfinement nous inquiète.Je pense qu’ils ne l’ont pas bien préparé. Ils se contredisent à chaque fois. J’ai l’impression qu’ils sont dépassés. Mes enfants ne reprendront pas l’école. Et on restera confinés chez nous. Attendre. »

Dj-H : « Pour moi le déconfinement représente tout simplement un « DANGER ». Je pense qu’on n’est pas prêt !! En tous cas, mes enfants ne reprendront pas l’école. Tant pis s’ils ont du retard. Leur santé avant tout. »

Emilie B : «Pour moi le déconfinement représente : travail, inconnu et solidarité »

Emilie S : « Pour moi, le déconfinement ce n’est pas d’actualité. Je ne vais pas me déconfiner le 11 mai. Je vais attendre de voir comment ça se passe. Étant donné que j’ai un bébé, je suis assez méfiante. Pour moi, il n’y aura pas vraiment de déconfinement. Je resterai encore à la maison. »

Evelyne : « La notion de Liberté, celle d’aller et venir nous semble, après la santé, très importante et prend tout son sens en ce moment. » 

Françoise : « Retour à la vie sociale avec impatience et plaisir mais avec prudence. » 

Frédérique : « Pour moi, le déconfinement, un retour aux luttes sociales qui ont été étouffées. »

Hassiba : Déconfinement, une nouvelle façon de vivre. Se protéger par un masque et protéger les autres. Apprendre à vivre avec le virus. Reprendre le travail pour l’économie du pays. »

Janine : « Pour en finir avec ce virus et revenir à une vie sociale, il faudra être très prudent et attentif à notre nouvelle façon d’agir. »

Jocelyne :

« J’attends le dé-confinement avec impatience, je pourrais enfin sortir sans avoir à  justifier le motif et la durée de mon déplacement.

C’est un début de liberté et cela va faire du bien à mon moral. Je pourrais retrouver ma petite famille que je n’ai pas vue depuis près de deux mois et qui me manque tant.

Je retrouverai également avec bonheur tous mes amis. Je pourrai retourner au jardin partagé et revoir tous mes chers jardiniers qui m’ont bien aidé moralement avec nos échanges sur WhatsApp.

Bref des petits bonheurs simples mais qui prennent toute leur importance quand nous en sommes privés.

Pour autant le Covid est toujours là, l’épidémie est encore bien présente alors il faut continuer d’être prudent, respecter la distance entre nous, mettre des masques, se confiner encore un peu, c’est toujours d’actualité.

Soyons confiants cela va être long mais on aura la peau de cette saloperie de Covid. »

Karita :

« Actuellement entourés  de notre famille proche, de nos anciens. Nous apprenons à nous adapter, à vivre ensemble et à profiter du moment présent.

Nous pensons fort à nos amis et autres proches qui sont loin de nous que nous ne pouvons pas voir, avec l’espoir que tout ce cauchemar s’arrête enfin.

Cet espoir de vivre un après, différent, plus proche des nôtres et de cette belle nature dont nous faisons partie intégrante et qu’il est essentiel de respecter.

Maria : «  Pour moi le déconfinement, c’est l’idée de pouvoir retourner au centre social et de retrouver l’équipe et les personnes qui participent aux activités. Pour pouvoir à nouveau échanger. Pour pouvoir parler. Le déconfinement, c’est se remettre en mouvement et retrouver une vie sociale. »

Marie-Christine :

Peur de la recrudescence de la propagation du virus. Et de revenir en arrière.

Espoir  de se retrouver même en petit comité +++++.

Contacts humains. 

Quelles activités ? 

Renaissance à la Vie.

Marie-Denis :

« Pour moi ce déconfinement c’est pouvoir sortir plus librement. 

On a tous besoin d’une vie familiale et sociale mais pour notre bien à tous ça peut attendre. 

En ce moment je sais que je dois rester prudente. Je garde mon masque car le virus guette encore. »

Melouka : « Me permettre de sortir un peu et de prendre l’air. De voir mes amies et de me changer les idées. »

Nicole :

« Confinement : le plus difficile pour moi est d’être isolée et de ne pas avoir d’échanges directs (merci le téléphone!!) et puis cette privation de libertés même si elle est indispensable ne serait-ce qu’aller boire un café chez des amies ou famille ou pouvoir acheter de quoi s’occuper.

Déconfinement : consciente qu’il sera partiel, qu’il faut rester prudents, crainte d’un reconfinement  qui sera pour moi plus difficile à supporter que le premier et la limitation « d’évasion » à 100 km, ayant fille et petits enfants en province. »

Patricia : « Il faut toujours garder le sourire parce que ça illumine la vie, mais souriez avec le  masque – protégez- vous  !!! »

Racim : Trop tôt pour le 11 mai même si j’ai bien envie de reprendre ma vie sociale.  »

Sakina : Le déconfinement annoncé pour  le 11 mai signifie pour moi un retour à la vie normale. Que je peux reprendre mes activités habituelles..

Valérie :

« Le déconfinement ne changera pas grand chose dans ma vie de tous les jours, toutes mes activités sont sur pause et la distanciation sociale reste la norme à respecter.

Yousra : « Je ne sais pas trop avec tout ce qu’on entend à la télé et les réseaux sociaux. Ça fait peur. La deuxième vague. Le nouveau virus qui touche les enfants…


CREATIONS DECONFINEES

 

Alors pour terminer cette Newsletter sur une note un peu plus légère, place à l’imagination, à la créativité, aux couleurs, aux formes, aux mots libérés.

Voici les photos de nouvelles créations réalisées durant ces journées d’isolement. Merci à :

Adyl, Camil, Dany, Emmanuelle, Françoise, Frédérique, Janine, Jean-Claude, Jocelyne, Mireille, Nicole et Valérie.

  • Cliquez sur la photo pour l’agrandir et connaître le nom de l’artiste
  • Puis pour zoomer : appuyez simultanément sur les touches « Ctrl » et +

Et pour achever ce voyage dans le monde de l’imaginaire et de la créativité,

un bonus sous forme de trois textes originaux proposés par Mireille :

  • un court poème
  • un petit jeu d’écriture
  • et un conte utopique

LA POIRE ET LE PETIT POIS

J’me languissais dans une boite

Même que j’en avais les mains moites

J’me débattais dans une mare

Je suis un petit pois tout noir

 

Lorsque l’on vint ouvrir la boite

Même que j’en avais les pieds poites

On me mit dans une passoire

Je suis un petit pois tout noir

 

Sûr qu’j’vais passer à la casserolle

Non ne riez pas c’est pas drole

Mais on me mit vite à l’écart

Je suis un petit pois tout noir

 

Oh la la c’que la vie est belle

J’ vis maintenant dans une poubelle

J’ai rencontré une belle poire

Je suis un petit pois tout noir

__________________

 

__________________________

LA FIN DE LA FAIM (Conte Utopique)

 

J’avais fini par m’endormir dans l’avion, le voyage n’en finissait pas.. Quand nous sommes arrivés, il n’y avait presque personne dans l’aéroport climatisé, mais à la sortie,  une foule nous attendait, hommes, femmes, enfants  en haillons colorés  arrivaient de partout, nombre d’entre eux  étaient éclopés, certains n’avaient plus de jambes et roulaient sur une planche à roulettes en s’aidant de leurs mains,  ils  faisaient la mendicité sous une  chaleur suffocante qui  nous étouffait,  je n’avais jamais vu cela, dans mon pays les enfants ne mendiaient pas.

Ils étaient squelettiques à faire peur et moi je me trouvais un peu grassouillet à coté d’eux, j’avais presque honte.

Papa leur donna quelques pièces et nous avons pris un taxi en direction de l’hôtel, je dirais plutôt un palace  car il y avait au moins mille chambres, des piscines en forme de fleurs étalaient leurs eaux limpides et bleues dans des  jardins splendides où se mêlaient des orangers  et des fleurs exotiques que je ne connaissais pas, ça sentait bon le jasmin.   Du  marbre, des mosaïques  et  des miroirs bordés d’or ornaient les  salons, et il y avait aussi des serviteurs  qui semblaient être déguisés avec leur pantalon en soie très large, et leur turban sur la tête..

Je me suis dit que mes parents avaient sûrement beaucoup d’argent, je ne m’en étais pas rendu compte avant, mais ici c’était flagrant et cela me mettait mal à l’aise et à l’heure du repas, malgré tous ces plats colorés, odorants et appétissants, je n’ai pas pu manger et je suis allé directement dans ma chambre , enfin c’était  ce qu’on appelle  une suite, car il y avait un salon, deux chambres et deux salles de bains,  une télévision dans chaque chambre et un frigo avec du champagne et des jus de fruits, et même des glaces au chocolat, mais je n’en ai pas eu envie, alors je me suis couché mais, je n’ai pas pu dormir non  plus,  j’avais le cœur gros,  je pensais à tous ces enfants que j’avais vus et cela me rendait malheureux .

Durant toutes les vacances, je n’ai pas voulu manger ni quitter ma chambre, mes parents étaient très inquiets, ils ont fait venir des médecins de tous les pays, et  tous ont dit que j’étais un peu déprimé et que c’était normal chez certaines personnes sensibles qui n’avait jamais connu la misère.

Ils m’ont fait apporter tout ce que j’aimais, des frites, des hamburgers, des pâtes, des bonbons , des glaces, mais je ne touchais à rien .

Au bout d’un mois de jeûne, j’étais  devenu tout maigre, je ne me reconnaissais pas.. Mais un jour,  en m’approchant de plus près du miroir,  j’aperçus une silhouette  avec des ailes qui se tenait tout  à coté de moi, on aurait dit  un ange , et je le vis mettre ses mains sur ma tête,  alors j’ai fermé les yeux et  lorsque je les ai  rouverts pour être sûr que je ne rêvais pas, l’ange avait disparu…..Mais ma tête était devenue grosse comme une pastèque. J’ai pensé que j’avais eu des hallucinations, et que j’allais peut être bientôt mourir car à force de ne pas manger j’étais très fatigué.

Et tout à coup  une idée de génie me vint à l’esprit , ma tête avait repris sa taille normale , sans réfléchir j’ai déchiré mes vêtements et je suis sorti dans la rue.

C’était extraordinaire,  tous les enfants riaient et venaient vers moi pour jouer, leurs jouets étaient particuliers,  c’étaient des vieux pneus, des bouteilles en plastique vides, des boites en carton, ils semblaient heureux , ils m’ont même apporté du riz dans du papier journal que j’ai mangé goulûment, car je dois avouer que je me sentais une faim de loup et j’ai même failli manger le journal avec, mais une petite fille aux longs cheveux d’ébène  et aux pieds nus me l’a retiré de la bouche juste à temps, en riant aux éclats, alors je lui ai souri et elle m’a pris la main .Nous sommes restés un long moment à nous regarder en riant….

Et tous les jours qui suivirent, j’allais jouer et manger du riz avec mes amis, j’avais repris goût à la vie.

Mais tout à une fin et l’heure du retour était proche, les bagages étaient dans le hall, nous attendions le taxi pour l’aéroport, j’étais angoissé à l’idée de repartir, alors j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai dit à mes parents que je voulais rester ici avec mes amis et que j’étais sûr que je pourrais leur venir en  aide, mes parents étaient tristes et ont essayé de me dissuader mais devant mon insistance , ils ont fini par accepter, à condition  que je réussisse mon pari et qu’il n’y ait plus un seul mendiant dans la rue..

 Mon  père qui était effectivement très riche,  m’envoyait régulièrement de l’argent, mais je n’y touchais pas, je vivais avec mes copains, comme eux ,dans la rue, nous passions la journée à mendier…. Si bien qu’au bout de quelques années, j’eus assez d’argent pour faire bâtir des écoles ouvertes à tous où l’on pouvait étudier, manger et même dormir, ainsi  que des orphelinats, des hôpitaux et   des crèches  pour les petits , tout était gratuit.

Maintenant tout le monde a du travail , un toit  et mange à sa faim..

Mes parents ont  beaucoup moins d’argent mais ils sont  très fiers de moi ce qui les rend très heureux.

Quant à moi je vais bientôt me marier avec une jolie jeune fille aux longs cheveux d’ébène, aux pieds nus et qui rie aux éclats  …

THE END

 

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4 réponses

  1. Guéret Geneviève . Thérèse dit :

    BRAVOS pour le petit pois noir .
    Avec l’espoir qu’à la fin , le petit pois se marie avec la poire et qu’ils aient beaucoup d’enfants .
    Geneviève

  2. Emilie dit :

    Encore bravo pour cette super newsletter hâte de retrouver toute l’équipe du centre

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